KOI
La nature c'est l'art de Dieu.
"La nature est l'art de Dieu." Dante Alighieri.
ΚΟΙ
"La naturaleza es el arte de Dios." Dante Alighieri
Recuerdo el caminito de tierra entre el selvático verde. El lago a lo lejos, como un plácido espejo entre leyendas y duendes. La mano de mi padre sosteniendo la mia. Su alma de maestro. Mi curiosidad de niña. Aquella expedición inolvidable, sólo porque a él le gustaban las rocas y aquel sitio era una gloria de areniscas columnares. Una fiesta de piedras hexagonales. Una rareza solamente repetible en otros dos lugares: Sudáfrica y Canadá. En Paraguay aquello era cantera, hasta que alguien tuvo el tino de detenerla. Recuerdo la simetria. Los pliegos. Los cortes. Una especie de milagro catedralicio revelándose como una epifanía, que de pronto aparecia en el monte. En medio del caos de la creación, la maravilla. El
génesis perfecto. La naturaleza deslumbrante en toda su gloria, tallada por manos divinas.
En la muestra Koi, Christian Ceuppens recrea esta extraordinaria formación rocosa, alejándose del paisaje de la ciudad para enmarcar lo pristino de un horizonte liberado de las formas de la urbe. De memoria camina por el sendero, e imaginariamente ubica el caballete en aquel mistico lugar para que de su paleta broten formas y colores, reminiscentes del sitio en Areguá.
Su gran maestro, Livio Abramo le decía que al aproximarse a los elementos de la naturaleza era mejor interpretar que intentar reproducir la imagen en un calco. Christian lo entiende y a cada hexágono le imprime su particular manera en una danza perfecta que rinde homenaje a la tierra. Las paletas cromáticas varian, los cálidos abrazan. Los colores destilan vida. Los cortes hexagonales son como facetas, llenando el lienzo de fantasia. Puro y orgánico. Origen. Magma y arenisca.
Lo que un tiempo fue invadido por el hombre, ahora es reserva. Y desde que la explotación se detuvo, volvió la vida. El verde de nuevo invadiendo rincones, el bosque retornando a las semillas. Christian se traslada al centro de esta catedral y recrea vitrales. Observa el cielo desde el centro. Renace. Resucita. En un triptico que homenajea a Rubens, y su obra sublime del Descendimiento de Cristo, Ceuppens encuentra una analogía. Al igual que el artista flamenco, el uso marcado de la diagonal y el claro-oscuro dominan la escena. La luminosidad trasciende la lógica visual y trasmite un destello casi mistico. El mismo que Cristian consigue a partir del prodigio rocoso de Koi. En el cuadro de Rubens el rostro de Maria más que triste, parece resignado. Y aunque se percibe que ha habido violencia, a la vez hay un halo de esperanza en la escena. Como ocurre con el tríptico de Koi, que trasciende el calvario de la extracción e invita a venerar el misterio profundo del origen. El milagro enmarcado en la
naturaleza.
La certeza de Dios o al menos, la indiscutible sospecha.
Je me souviens du petit chemin de terre dans la jungle verte. Le lac au loin, comme un miroir placide entre légendes et lutins. La main de mon père tenant la mienne. Son âme de maître, Ma curiosité d'enfant. Cette expédition inoubliable, seulement parce qu'il aimait les rochers et cet endroit était une gloire de colonnes en grès. Une fête de pierres hexagonales. Une rareté reproductible que dans ces deux autres endroits : l'Afrique du Sud et le Canada.
Au Paraguay c'était une carrière, mais quelqu'un a eu la sagesse de l'arrêter. Je me souviens de la symétrie, les plis, les coupures. Une sorte de miracle cathédral se révélant comme une épiphanie, qui apparaissait soudain dans le bois. Au milieu du chaos de la création, la merveille. La genèse parfaite. La nature éblouissante dans toute sa gloire, sculptée par des mains divines.
Dans l'exposition Koi, Christian Ceuppens a recréé cette extraordinaire formation rocheuse, en s'éloignant du paysage de la ville pour encadrer le prisme d'un horizon libéré des formes de la ville. De mémoire, il marche sur le sentier, et imagine le chevalet dans cet endroit mystique pour que de sa palette jaillissent des formes et des couleurs, qui rappellent le site d'Areguá.
Son grand maître, Livius Abramo, lui disait qu'en se rapprochant des éléments de la nature, il valait mieux d'interpréter qu'essayer de reproduire T'image dans telle quelle. Christian le comprend et à chaque hexagone il imprime sa manière particulière dans une danse parfaite qui rend hommage à la terre. Les palettes chromatiques varient, les chaudes embrassent. Les couleurs distillent la vie. Les coupes hexagonales sont comme des facettes, remplissant la toile de fantaisie. Pur et organique. Origine. Magma et grès.
Ce qui a été un jour envahi par l'homme est maintenant une réserve. Et dès que l'exploitation s'est arrêtée, la vie est revenue. Le vert envahit à nouveau les coins, la forêt retourne aux graines. Christian se déplace au centre de cette cathédrale et recrée des vitraux. Regarde le ciel depuis le centre. Il renaît. Il ressuscite. Dans un triptyque qui rend hommage à Rubens, et à son œuvre sublime de la descente du Christ. Ceuppens trouve une analogie. Comme l'artiste flamand, l'utilisation marquée de la diagonale et le clair-obscur dominent la scène. La luminosité transcende la logique visuelle et transmet un détail presque mystique. Le même que Christian obtient à partir du prodige rocheux de Koi. Sur le tableau de Rubens le visage de Marie plus que triste, semble résigné. Et même si la violence est perçue, il y a un halo d'espoir sur la scène. Comme pour le triptyque de Koi, qui transcende le calvaire de l'extraction et invite à vénérer le mystère profond de l'origine. Le miracle de la nature.
La certitude de Dieu ou au moins, le soupçon indiscutable.